Dans un cadre en plein air, six comédiens vêtus de noir nous offrent une expérience de vie à travers la lecture du texte « LE PHARE ». Ce texte, par sa forme, son contenu et la métaphore qui l’accompagne, demeure toujours inspirant, éducatif, dénonciateur, guérissant et pourquoi pas, transportant dans un autre univers de prise de conscience ! Personnellement, je ne peux m’empêcher de le définir par un « waouh », qui succède à celui provoqué par la pièce « JE N’AI PAS DE NOM », où le pouvoir des mots ne nous a pas lâchés, nous faisant même danser, des comédiens au public.
“LE PHARE” de SONIA RISTIC.
Le potentiel est le mot juste pour décrire l’émotion transmise par chaque membre de l’équipe lors de cette lecture. Ils nous ont parlé de l’histoire d’une population, de personnes qui se retrouvent dans le sous-sol, une métaphore pour exprimer « l’obscurité, la toxicité, un environnement où l’on ne grandit pas ». Et oui, avec des rêves différents, où chacun colore ses ambitions à sa manière, cette nation trouvera-t-elle un dénominateur commun pour sortir de sa zone de confort ? Alors que certains aspirent à explorer l’autre bout du monde, à s’exprimer, à créer, à vivre, d’autres ne voient aucun mal dans ce trou du sous-sol, tout en espérant que le changement adviendra. Comme une famille qui se tient mutuellement, décideront-ils de partir ensemble ou de rester ? Le choix est difficile, mais que faire si l’on ne partage pas la même vision ? À chacun sa vie…
“JE N’AI PAS DE NOM” de la Compagnie STRATAGÈME.
Le meilleur pour la fin. La dernière pièce du festival nous a emportés dans la magie et la beauté du théâtre, où le public avait un rôle à jouer. Pas de spectateurs, pas de comédiens, tous dansaient sur le même rythme, chantaient sur le même flow. « Ma langue est musicale, ma langue est poétique », entonnait le comédien.
Avec la pièce « JE N’AI PAS DE NOM », le festival « EJO » du Buja Sans Tabou s’est terminé en beauté, donnant l’impression que nous n’en avons pas assez profité… comme si seulement 24 heures s’étaient écoulées depuis le début et qu’il se terminait subitement. Deux ans semblent encore longs à attendre pour le prochain, mais il reste toujours bienveillant, car il reviendra.
Par Stecy Diella IRAKOZE