Comme une entrée par infraction dans la réalité des burundais au quotidien ou dans le moi profond ?
La restitution de l’atelier « INTARA ZIRAKINA », a été conçu autour des arts de la scène avec la spécificité d’être ancré dans la réalité.
Spectacle en mouvement, dans un jeu réaliste, sans texte, l’acteur est amené à faire appel à tout son talent ; en mimant une scène de vie réelle ; créant ainsi une émotion chez le spectateur.
A partir d’une observation, en interaction avec les situations, l’acteur se forge un personnage et crée une fiction dramatique qui pourrait être un jeu. Exercice réussi dans la plupart des cas, surtout le jeu des acteurs et la mise en scène.
C’est notamment les prestations de Maxime, réaliste dans son expression corporel très intense dans son rôle de clochard ; Laly SANGANO très convaincante en sœur habitée pour ne pas dire schizophrène ; Sherbanie Iradukunda très originale et altruiste dans son rôle de personne sourde ; Olivier HAKIZIMANA en alcoolique de connivence avec la société qui va mal, qui privilégie le paraître ; Trezzy qui a incarné l’ennui morbide, la déprime de manière très persuasive.
Les autres scènes ont opté pour la facilité dans le choix du personnage, ce qui aurait pu être compensé par le jeu de l’acteur et/ou la mise en scène, ce qui a fait défaut.
Il est surtout bon de souligner la progression des acteurs dans la maitrise des arts de la scène grâce à la formation en renforcement des capacités. Il serait judicieux d’organiser ce genre d’atelier pour amener l’acteur vers des créations sans contraintes, sans barrières, beaucoup plus psychologiques qu’autre chose sinon le talent ils l’ont.
L’atelier de formation était très intéressant car il oblige l’acteur à se prêter à une difficile gymnastique de mimer une scène de la vie quotidienne, de se forger un personnage sans support de texte et de captiver le spectateur.
Un grand merci à Dorcy RUGAMBA, acteur, auteur et metteur en scène qui a dispensé la formation.