Pendant plus de 10 jours au siège de Buja Sans Tabou, l’auteur, acteur, metteur en scène congolais Dieudonné Niangouna a formé 10 jeunes acteurs en jeu d’acteur. Cela dans le cadre du projet « Intara Zirakina » financé par l’ONG allemande PPLM. Avant de reprendre l’avion pour la France où il vit, nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui pour capter les espoirs que lui inspire cette nouvelle génération d’acteurs.
Après cette formation, l’espoir est-il permis dans cette jeune génération du théâtre burundais ?
Mais bien sûr. Tout de même, il faut encore un temps de macération, de transcendance pour que la matière puisse infuser en eux.
C’est après ce temps qu’il faudra voir comment ces outils interviennent à travers les différentes pratiques théâtrales qu’ils vont avoir à mener.
De mon point de vue, je me dis qu’il y a quelque chose qui est acquise mais ce n’est pas tout, d’ailleurs “tout est l’ennemi du bien”, c’est donc leur devoir, de développer à partir des acquis.
Il faut juste qu’ils sachent qu’un artiste ne peut pas se mettre au niveau du public, parce que le public n’est pas créateur. Les artistes doivent être plus curieux, lire, regarder des films, observer, et avoir des réelles discussions de partage artistique pour lever leur niveau de critique parce que quand l’on a pas le niveau critique, l’on se répète et l’on stagne.
Les jeunes formés vous ont-ils convaincus par rapport à leur talent?
Oui, j’ai jamais douté d’eux, j’avais déjà travaillé avec eux au mois de juillet, le talent, le potentiel, le déterminisme, la passion et l’envie sont évidents. Ce qu’ils ont de plus et qui est très important, c’est esprit d’écoute et d’équipe, c’est à dire qu’ils respirent ensemble et avancent ensemble.
Ce qui fait qu’il y ait des exercices, qu’ils réussissent en moins de temps par rapport aux grands comédiens que j’ai eus à former en France ou ailleurs, des grand professionnels.
Ils réussissent généralement en moins de temps surtout quand c’est des exercices de groupe qui demandent une cohésion d’équipe. C’est un avantage énorme pour le théâtre burundais de voir que cet esprit est au rendez-vous.
On vous décrit comme un formateur dur. Le théâtre vaut-elle une si grande rigueur?
Si. C’est Sebastian M. Cortés qui le dit “le théâtre c’est la futilité des futilités.” Comme c’est de la futilité, il faut alors bien le faire, parce que si ce n’est pas de la bonne qualité on peut bien s’en passer or on ne peut pas s’en passer du théâtre dans une ville.
Il faut que le théâtre soit d’une qualité impeccable pour qu’il puisse intéresser les forces agissantes de la culture à l’accompagner. C’est seulement à ce moment que le théâtre révèle autre chose que ce que les gens attendent de lui, c’est à dire : tout sauf sérieux.
Pourquoi avez-vous utilisé Macbeth de Shakespeare pour la formation, alors que vous pouviez utiliser des textes des auteurs africains qui ont plus de proximité avec les artistes burundais formés ?
Là n’est pas la question. On pouvait utiliser le texte de n’importe quel auteur mais ce qui est important de savoir ici, c’est le fait qu’il fallait donner les bases. Quand les bases ne sont pas solides, il est impensable de bâtir une carrière, l’essentiel c’est la fondation. Or, parmi les bases solides du théâtre depuis sa création, il n’y a pas mieux que les bases shakespeariennes.
Bajiji
Though there in rendition was a bit difficult to see the techinics used in acting , I liked actors’s concentration and connection . It was something greater which proves that actors there were really united in was work.
I liked also the fact that each trainee memorized Macbeth plot-overview which was vomitted on stage dans le désordre bien ordonné.