C’est sur les gradins des amphithéâtres de l’Université du Burundi que nait la troupe en 2018. Le nom est vite choisi: «Abasamandari». Pourquoi ce nom ? Quelles ambitions pour la troupe ? Plongeon dans le secret d‘une troupe qui s’en va en guerre contre le délitement des valeurs burundaises
Nous sommes en 2018. Des étudiants de la filière Arts de Scène au sein du département de la Langue et Littérature Anglaises qui ont en commun, la passion pour le théâtre décident de créer une troupe théatrale qui s’inspire de Samandari Wa Mandaranga, un personnage légendaire mythique brillant par son cynisme et qui grâce à son intelligible et impactant rôle dans la société Burundaise aura appris aux burundais le droit.
A propos du nom, le moins que l’on puisse dire et qu’il ne pouvait y avoir mieux comme choix pour une troupe qui se veut le véhicule des valeurs burundaises. Puiser dans la sagesse de Samandari, ce personnage ne peut qu’être salué : « Nous avons été inspirés par la littérature de Samandari, une des plus prépondérantes dans le répertoire des comptes et fables burundais et avons décidé de la préserver et, d’une manière contemporaine, transmettre ses valeurs de lui aux générations futures locales ainsi que dans la diaspora burundaise établie à l’étranger», fait savoir Jean d’Arc Niyongabe, meneur de la troupe.
Et d’enchainer:« à travers le théâtre, Abasamandari ambitionne de promouvoir la santé mentale et le bien-être de l’humanité en vue de changer le monde de manière positive et de chercher à travers le théâtre l’identité du burundais et de l’être humain en général, digne de son nom.»
Depuis 2018, la troupe a déjà joué une dizaine de pièces. Jean d’Arc se rappelle de leur première présentation:« C’était une pièce intitulée «Everyman» écrite au 15ème siècle. Ce dont je retiens c’est son message qui est l’interrogation sur la vie et la mort de «Everyman» – tout le monde – par rapport à ses possessions. Cette question qui a servi de trame à cette pièce de théâtre écrite au 15ème siècle est toujours d’actualité dans un contexte mondiale de course effrénée à la richesse et à la gloire individuelles. C’était une excellente pièce pour commencer nos activités de scène et montrer les valeurs que nous voudrions promouvoir.»
Malgré la suspension du seul festival burundais de théâtre, le Buja Sans Tabou en février 2022, suspension qui entrainera l’espace de création, préparation, et présentation de Buja Sans Tabou sis à Kabondo, la troupe refusant de sombrer dans la léthargie artistique va continuera à se produire à l’Université du Burundi, dans les écoles ainsi que dans les provinces.
La détermination sans faille pour faire accepter le théâtre comme un métier à part entière au Burundi
Faisant feu de tout bois, la troupe continue de créer et de se produire malgré les difficultés matérielles et techniques qu’ils rencontrent à l’Université du Burundi : « Tout n’est pas facile à faire car il n’y a pas de matériel adapté (salle adéquate + autres matériels du théâtre et l’accompagnement n’est pas toujours au rendez-vous.»
Cette troupe prend très au sérieux l’idée que le théâtre puisse être un métier à part entière au Burundi théâtre. A ce propos, Jean d’Arc n’en démord pas : « Notre plus grande gratification serait de voir, que le gouvernement burundais prend l’art comme un véritable pilier et une valeur sure de développement et un moteur de transmissions de valeurs burundaises dans un monde qui ne cesse de muter.»
Jean d’Arc indique également que «la troupe est animée par un désir irrépressible de présenter un travail artistique accompli et sans cesse surprenant pour inviter les gens à réfléchir sur leur vécu, leur entourage sur ce qu’ils ont été, ce qu’ils sont et ce qu’ils deviendront en tant qu’individus et sociétés. » Tout le mal qu’on leur souhaite.
Bajiji Fabrice SHURWERYIMANA
Thank you very much. I appreciate these their ambitions. Thank you Buja sans tabou. With you, artists will progress accordingly.
Niyonizigiye Eraste
Thank you and go ahead with your ambitions i wish you all the best
Jean d'Arc Niyongabo
Super.
Sans Théâtre sans Vie. La Vie comme le Théâtre demeure au fait.
Vivons!
Christophe NDUWINDAVYI
Vous êtes les meilleurs ✊ courage bagenzi
Manyoni
Vive l’ art , vive le théâtre.
Le théâtre est la vie, un mirroir où l’ être humain se voit parler , écouter, critiquer , se découvrir, exposer …sans le théâtre, on sera confus, on oubliera tout.
Merci à Bujumbura sans tabou.