Présenté pour la première lors de la 4ème édition du Festival Buja Sans Tabou “THÉÂTRE ET HISTOIRES” , SEZ, une ONG allemande soutient encore une fois ce projet culturel qui met sous les feux des projecteurs l’histoire de Nyakabiga ; un des quartiers populaires de la ville de Bujumbura
Quand un peuple perd sa parole, il disparaît, il meurt!
En tournée depuis le 13 mai 2021, la pièce donne encore des frissons de part son originalité ,avoua un spectateur. Pièce écrite par Rivardo et amorcée sur mise en scène signée Arthur Ban, les acteurs y passent en revue les particularités des habitants de Nyakabiga tout en remontant le temps pour retrouver les origines de ce quartier en mettant en évidence les échanges culturels qui s’y sont opérés .
La redécouverte de Nyakabiga par la troupe Umunyinya
Le résultat d’un travail de longue haleine assimilable à des fouilles archéologiques car , à l’instar de plupart des autres quartiers du Burundi, Nyakabiga n’a pas d’histoire formelle apprise dans les cours d’histoire.
Il s’agit donc d’une redécouverte de soi qui aboutit à une compréhension plus limpide de ce quartier qui est, rappelons-le, un des plus anciens quartiers de la ville de Bujumbura .
Les premiers contacts avec les congolais et les difficultés à connecter avec la langue swahili y sont énoncés . Depuis 1959, les changements socio-culturels qui s’y sont opérés ont fait de ce quartier un véritable creuset culturel .
Et le public ?
Le public , émerveillé de redécouvrir ce quartier méconnu par son histoire , n’a pas manqué de manifester sa joie et son admiration avec un véritable standing ovation pour saluer cette pièce qui reflète certains traits de l’histoire qui tendent à se perdre avec le temps .
Magnifique pièce de théâtre rythmée (danses et chants) ,“IJA-MBO” se démarque également par sa diversité tant linguistique (avec 3 langues : Français,Kirundi et Swahili ) qu’au niveau des décors (lumières et tableaux présentés), il s’agit là d’un véritable chef-d’œuvre qui réveille encore les émotions .